Guiller “nez de cochon” Aubier Dunne

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Découvrez l'histoire de René Guiller et du rare scooter SIM Moretti : une collaboration franco-italienne des années 1950, aujourd'hui objet de collection.

René Guiller

France

1952

René Guiller et le scooter SIM Moretti

En 1911, les frères Pierre et René Guiller fondent leur entreprise à Fontenay-le-Comte (Vendée), en France, pour Guiller Frères de l'entreprise. Au départ, l'accent était mis sur la production de bicyclettes et de pièces détachées, mais dès les années 1920, l'entreprise a franchi le pas vers les véhicules motorisés. Vers 1927, la première moto est apparue sous la marque Origan, et jette les bases d'une plus grande aventure automobile.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise est florissante. La France connaît une forte demande de mobilité légère et abordable, et Guiller répond à cette demande en proposant une large gamme de produits. les motos légères, les cyclomoteurs et les scooters. Pour la motorisation, ils ont travaillé avec des fournisseurs de renom tels que AMC, Ydral et Aubier-Dunne, qui ont fourni leurs blocs moteurs compacts et fiables.

Un épisode particulier de l'histoire de René Guiller a été sa collaboration avec la marque italienne SIM (Società Italiana Moretti). Au début des années 1950, Guiller a construit sous licence le Scooter SIM Moretti. Plus précisément, il a importé des carrosseries et des châssis de l'Italie. SIM Moretti Gran Lusso, L'assemblage et la motorisation se font ensuite en France. Alors que le Moretti original était souvent équipé d'un moteur Puch, Guiller a opté pour des moteurs français : AMC quatre temps (125 et 175 cc) et parfois Aubier-Dunne (125 et 175cc) deux-temps. Cela a donné au scooter son propre accent français qui le distinguait de son homologue italien.

En termes d'apparence, les lignes restent reconnaissables : la version Guiller a la même carrosserie en acier estampé avec les aérations typiques. Toutefois, de subtiles différences de finition et de détails techniques permettent aux connaisseurs de distinguer un Guiller-SIM d'un Moretti italien d'origine. Le scooter a même été présenté en 1952 à la prestigieuse exposition de Salon de Paris, qui a mis Guiller sous les feux de la rampe en tant que fabricant de scooters.

Néanmoins, la production reste modeste. Il existe peu de données sur les chiffres exacts, mais il est clair que les scooters Guiller ont été beaucoup moins répandus que les motos de la marque. Aujourd'hui, ils sont extrêmement rare, Seuls quelques spécimens sont conservés dans des musées, tels que le Musée Auto Moto Vélo à Châtellerault, ou dans des collections privées.

La structure de l'entreprise elle-même a changé au milieu des années 1950. Dans les années 1954 La société Guiller Frères est scindée: René Guiller a suivi sa propre voie, tandis que l'autre branche a continué sous le nom de Guiller S.A. Vers 1958, les activités de René Guiller ont pris fin, bien que certaines sources soient moins unanimes sur la date exacte de l'arrêt.

Ce qui reste, c'est l'histoire d'un entrepreneur qui, poussé par l'innovation et la collaboration, a réussi à attacher son nom à l'un des scooters les plus élégants de l'époque : le SIM Moretti, une âme française.